Rap
Le rap est un mouvement culturel et musical prenant ses racines du hip-hop, ayant émergé au début des années 1970 dans les ghettos aux États-Unis. Le rap se caractérise par sa diction très rythmée (notamment beat, scratching, échantillonnage) et en rimes[1], le plus souvent une succession de couplets séparés par des refrains. Influencé par d'autres genres musicaux (reggae, blues, et jazz, rock), le rap acquiert une popularité de plus en plus grande au fil des années 1980. Aux premières heures, les MCs (Master of Ceremony) servaient juste à soutenir les DJ, et les parties rappées étaient simplement appelées MC-ing(emceeing) ou (aimesi-ing).
Étymologie et usage
Histoire
Différence entre rap et hip-hop
Caractéristiques
À l'international
Le rap est apparu aux États-Unis et s'est répandu partout dans le monde dans les Années 1990. Auparavant inscrit seulement dans la culture urbaine, il est aujourd'hui présent dans tous les milieux[réf. souhaitée].
La suite de cet article détaille le statut du rap pays par pays. Quelques artistes ou duos ont également réalisé des albums à portée internationale en espéranto, tels La Pafklik (eo), Eterne Rima (eo) et Tone.
Amérique latine
Chili
Au Chili, la naissance du hip hop date environ du 14 juin 1986 avec l'apparition des MCs étrangers. Au fil des années, de nouvelles techniques ont été acquises avec le soutien de certains étrangers anonymes et sont arrivés dans le pays, ainsi que des groupes de B-boys sud-américains. Cependant, un des plus grands progrès a été réalisé grâce à l'arrivée, en 1987, de Jimmy Fernandez (anciennement de Pozze Latina). Les groupes principaux sont : La Pozze Latina (en), Rezonancia, Panteras Negras, Makiza (es), Calambre, Movimiento Original, Tiro de Gracia, Los Brujoz, Dj Raff, Tapia Rabia Jackson, Flaiteground, De Kiruza, La Frecuencia Rebelde et Calambre.
Brésil
- Racionais MC's, groupe de rap brésilien fondé en 1988
Caraïbes
- Vico C est le premier rappeur latino qui sera à l'origine du reggaeton[réf. nécessaire]
- Los Aldeanos, Aldo est un groupe de rap cubain qui jouit d'une grande reconnaissance et notoriété en Amérique Latine (Mi Hermosa Habana)
- Apache et Canserbero, Venezuela
- Tres Coronas, Colombie-République Dominicaine et Afaz Natural (Medellin, Colombie)
Europe
Allemagne
Des premiers artistes locaux underground sont Cora E. et Advanced Chemistry. Ce n'est pas avant le début des années 1990 que le hip-hop allemand ne se popularise grâce à des groupes comme Die Fantastischen Vier et Rödelheim Hartreim Projekt. Le hip-hop allemand s'inspire largement des films, et se focalise beaucoup sur des éléments culturels comme le graffiti et la breakdance au-delà de la musique elle-même[23]. Ces films mènent la population locale à penser que le rap est bien plus qu'une musique. La scène hip-hop commence à se répandre dans les années 1990[24]. MTV n'existe pas à cette période en Europe, et la scène reste principalement underground. Plus encore, il y a un manque significatif de clubs hip-hop sur le continent[25].
Belgique
Le rap belge est assez similaire au rap français à la différence que très peu d’artistes y ont réellement percé, que ce soit sur la scène nationale ou internationale. Ceci peut s’expliquer par le manque de structures, de moyens, d’argent, et de médiatisation avec lesquels les artistes sont obligés de faire… en attendant peut-être de se faire connaitre en France et dans les autres pays francophones. Historiquement, le rap apparaît en Belgique fin des années 1980 et naît de la sortie de deux disques importants : ceux de Benny B et de BRC. Ensuite, c’est le groupe Starflam qui percera sur la scène hip-hop et qui connaîtra un succès honorable. Progressivement, de nombreux nouveaux artistes et collectifs vont apparaître tels que CNN 199, OPAK, Ultime Team, Pitcho, Gandhi ou encore James Deano.
On retrouve au sein du rap belge les mêmes thèmes que dans le rap français (injustice, quartiers défavorisés et vie difficile, avenir incertain…) mais traité sur la base d’une réalité propre aux rappeurs belges, avec des références spécifiques telles que des quartiers, des communes, ou encore des hommes politiques. Les rappeurs se font également souvent le relais de problématiques typiquement belges telles que le conflit communautaire (problématique face à laquelle ces derniers semblent souvent défendre un point de vue unioniste et royaliste).
À partir de 2015, une nouvelle vague de rappeurs belges fait son apparition. Caballero et JeanJasspercent jusqu'en France en Suisse et au Québec avec leur rap égotrip au second degré. Roméo Elvisdevient aussi célèbre grâce à sa collaboration avec le duo belge. On peut aussi citer Scylla, la Trilogique, Damso, Hamza, L'Or du Commun, La Smala, Les Alchimistes ou encore Bruksel'R.
Espagne
L'un des facteurs qui contribueront au développement et à la popularisation de la culture du hip-hop dans le pays est la présence de bases militaires américaines sur le sol espagnol. Les militaires, en particulier ceux de descendance afro-américaine, écoutaient du rap dans leur base via des stations de radio, notamment[26]. L'une des base notables souvent citée comme point d'entrée du rap en Espagne est la base aérienne de Torrejon près de Madrid[27].
France
Le rap apparaît en France au début des années 1980 grâce notamment au DJ Dee Nasty. La diffusion du rap est alors limité à quelques radios pirates.
La culture hip-hop, dont le rap, est popularisée pour la première fois en France et répandue partout dans le pays grâce à l'animateur, DJ et musicien Sidney, dont l'émission H.I.P. H.O.P., diffusée sur TF1 de janvier à décembre 1984, est la première au monde entièrement hip-hop[28],[29].
L'essor du rap français se fait à partir des années 1990 avec des groupes comme MC Solaar, NTM, Assassin, IAM, Ministère AMER, La Cliqua, Ideal J, Time Bomb, Les Sages Poètes de la rue, Lunatic, Oxmo Puccino, Menelik, Secteur Ä, 113, Scred Connexion, Mafia K'1 Fry ou Fonky Family. La diffusion devient de moins en moins confidentielle, avec par exemple les radios Générations et Skyrockavec son émission Planète Rap. La nouvelle vague amenant aussi de la fraîcheur , de l'électronique dans les instru comme Orelsan , Damso , Bigflo et Oli , Roméo Elvis qui vont beaucoup utiliser les médias, réseaux sociaux, ou encore radio (comme citée au-dessus) Planète Rap , les "Feats" (collaborations) vont être de plus en plus fréquent comme Orelsan/Damso , Lefa/Orelsan , Damso/Kalash ou même plus impressionnant Orelsan/Nekfeu/Dizzee Rascal (Orelsan et Nekfeu étant souvent comparé pour leur physique et style et Orelsan s'étant inspiré plus jeune de Dizzee Rascal).
Asie
Le rap en Philippines date des années 1980 avec Francis Magalona et le rap chinois est apparu officiellement en 2001 avec MC Jin[réf. nécessaire].
Québec
Au Québec, les artistes rap Eklips, Soulkast, Jodie Resther, Taktika, Sozi, Mocy et Soké membre du groupe Banx and Ranx se distinguent[réf. souhaitée]. KC LMNOP connait un succès commercial au début des années 1990 avec la chanson Ta Yeul' (Vis ta vie pis reste en vie), parue sur l'album Ta Yeul[30]. Il est l'un des premiers rappeurs québécois à enregistrer un album au Québec et l'un des ambassadeurs du hip-hop québécois et montréalais[réf. nécessaire]. L'album La force de comprendre[31], du groupe Dubmatique, paraît en 1996. Il offre au public québécois un produit musical du type rap dans lequel il peut se reconnaître. La porte ayant été grande ouverte, d'autres groupes suivront bientôt et d'autres produits du même genre feront leur apparition. En 1983, le poète Lucien Francoeur qui est le fondateur du groupe Aut'Chose enregistre Le Rap-à-Billy.
Afrique
Le rap arrive sur le continent africain dans les années 1980 à travers la danse : des collectifs se forment dans les grandes villes et reproduisent les gestes des danseurs de hip-hop américains. En Côte d'Ivoire notamment, le groupe de danse hip-hopAbidjan City Breakers sort en 1983 l'un des premiers enregistrements de rap en Afrique : le maxi ACB Rap[32].
Mais le rap africain se développe surtout à partir des années 1990. À ses débuts, il a tendance a reproduire des créations venues de pays occidentaux, tels les États-Unis ou la France. Il est alors utilisé par la jeunesse africaine comme un moyen d'exprimer son mal-être ainsi que son manque de repères. Quelques groupes pionniers développent le rap en Afrique francophone à l'aide de textes militants rédigés en français et en langues locales, et basés sur des mélodies s'inspirant de musiques traditionnelles : Daara J et Positive Black Soul (au Sénégal), Yeleen et Faso Kombat (au Burkina Faso) ou encore Ak'sang Grave (au Cameroun)[33],[34].
Le premier album de rap à sortir sur le continent sera en 1990 celui du groupe sud-africain Prophets of da City, intitulé Our World, qui sera suivi d'un deuxième album plus aboutit en 1993, Age of Truth, en large partie censuré dans un contexte de transition post-apartheid. En Afrique francophone, le premier groupe à sortir un album de rap est Positive Black Soul (Sénégal) en 1995, avec Salaam, dont est extrait le morceau Bul Falé (« laisse tomber », en wolof), dont la jeunesse sénégalaise s'empare « comme d’un étendard ». Olivier Cachin, journaliste français spécialiste de la musique hip-hop, déclare d'ailleurs en 2007 à ce sujet : « Le rap africain a longtemps été une utopie grandissant dans l’ombre du rap français, tout comme le rap français le fut à ses débuts face au géant américain. Et puis il y eut Positive Black Soul, pionnier d’une expression hip-hop profondément africaine. »[32].
Le rap africain se cherche par la suite une identité avec une plus grande utilisation de langues locales (telle le wolof, utilisée par des groupes sénégalais). De même, les rythmes traditionnels sont de plus en plus utilisés, comme au Gabon avec les groupes Raaboon et Movaizhaleine[33].
Le phénomène de la piraterie fait cependant des ravages. Ce fait, allié à un appui limité des autorités locales, permet à de grandes marques de s'imposer comme des intermédiaires et mécènes indispensables de la scène musicale africaine, ce qui pousse les artistes au conformisme afin d'obtenir des soutiens financiers. En Côte d'Ivoirepar exemple, le rappeur Christ Carter déclare au Monde que les rappeurs sont « ghettoïsés », les médias locaux préférant diffuser des stars nigérianes ou encore du coupé-décalé, ce qui pousse les rappeurs ivoiriens à tenter de mélanger ce style avec le rap, comme le groupe Tour 2 Gardeet son titre Makassa, qui fut un hit dans toute l'Afrique francophone en 2014[33].
Au Maghreb, la scène rap se développe également à la fin des années 1990, avec des groupes tels que MBS et Intik notamment, qui s'exportent rapidement en France[32]. Les rappeurs maghrébins s'avèrent très engagés par la suite, notamment en Tunisiesuite au Printemps arabe, où plusieurs artistes sont condamnés ou emprisonnés pour leurs morceaux (El General, Weld El 15 (en)). En Afrique subsaharienne par contre, dans un contexte de « décollage économique de certains pays »francophones durant les années 2010, le rap se fait plus léger, festif et commercial, se transformant souvent en une « ode au consumérisme », sur fond de « culte de l'égo » de certains artistes[33].
Dans les pays anglophones, l'Afrique du Sud et le Nigéria dominent la scène rap, et sont ceux dont les artistes s'exportent le plus à l'étranger du fait de leurs liens avec les États-Unis[35]. Au Nigeria, l'un des pionniers du rap sera le groupe Trybesmen (en), qualifié de « légendaire » par la BBC, et qui sort un unique album en l'an 2000, intitulé LAG Style. Depuis, de nombreux artistes nigérians ont atteint un succès non seulement en Afrique, mais également au niveau planétaire, tels que le groupe P-Square ou encore le rappeur D'banj (en), dont la musique se rapproche du RnB américain[32]. Les morceaux des rappeurs d'Afrique anglophones sont également très consuméristes, les clips tournant en boucle sur des chaînes dédiées (MTV Base, Channel O, Hip TV) et mettant en avant villas, belles femmes et voitures de luxe[33].
Algérie
Le rap algérien est composé de plusieurs artistes tels que les pionniers MBS, Hamma Groupe, T.O.X, ou encore TaaRyk Tk... Mais le plus connu est sans doute le rappeur Lotfi du groupe Double Kanon, qui est l'un des groupes à avoir vendu le plus d'albums au Maghreb. À la suite d'une dispute entre Lofti et Wahab, Lotfi se lance dans une carrière solo comptant déjà plusieurs albums, et maintenant Les participants fortement Blidian Thugz (TFK - MC HOOD - MC MAJNOON - BIGGIZI - AMIYANO - VRUS) et le groupe Bouroubaz Crew (Mc Boy - Riad) Zed-K - Kami Phénomène - L'anonyme - FLENN WB.
Bénin
Le Bénin est un pays très actif sur la scène rap africaine, on peut le placer en Afrique de l'Ouestjuste derrière le Nigeria et le Sénégal. Les artistes s'expriment principalement en français mais aussi dans les langues locales comme le fon, le yoruba, le bariba, le mina. Les précurseurs du mouvement dans les années 1990 sont Ishack, Sakpata Boys, H2O, Radama Z, Jonquet Zoo, Tatu Clan, Gérard Ayi, Eric Harlem, Polo Orisha et bien sûr les légendaires Kaysee Montejàno et Ardiess Posse qui ouvrent vraiment les portes du rap au pays. Ardiess Posse organisera pendant de nombreuses années le célèbre festival « Hip Hop Kankpe » ou des artistes internationaux viennent se mêler aux locaux.
Les années 2000, que l'on peut appeler « l'âge d'or du rap béninois »[réf. souhaitée], voient l’émergence de groupes ou artistes emblématiques comme Diamant Noir et Blaazfem, mais aussi Dhalai-K, Esprit Neg, Apouké, Private Club, Taka Crew, Duce, BMG Yari, Secteur Tréma, 3ième Monarchie, X Kalibur, Darkness, Fool Faya... Puis vient le temps des labels et collectifs qui se constituent pour avoir plus de chance d'être actifs et médiatisés[réf. souhaitée] (Ardiess Prod, Reflex Enten2ments, Cotonou City Crew, Afropop, Self Made Men, We Magic, Witch, Meko Prod, CKS, Carpe Diem, 4 Season, We Are Blessed, Blue Diamond, Soyimavo etc.).
Le rap s'est aussi conjugué au féminin au Bénin : Moona, MC MCA, Kouadja, Kissmath, Beezy Baby.
Plusieurs émissions de radio ont contribué à travers les années à développer le mouvement[réf. souhaitée]et à le médiatiser, dont « Ghetto Blaster » de Freddy Shark sur Golf FM, « Big Tempo » de Sergent Markus sur Radio Tokpa, « Rap Altitude » de Gérardo sur Océan FM, « 360° Hip Hop » de Nick sur Atlantic FM... À la télévision, le jeu a toujours été plus ou moins faussé faute à la corruption de certains animateurs pour passer tel ou tel clip, pour parler de tel ou tel artistes dans leurs émissions[réf. souhaitée]. Golf TV a diffusé pendant plusieurs années l'émission Ghetto Blaster entièrement consacrée au hip hop.
Par la suite, des artistes de poids comme Dibi Doboou Mister Blaaz essayent de faire connaitre le Bénin hors de ses frontières. On peut citer aussi plusieurs noms qui auront marqué leur époque[réf. souhaitée]comme Nasty Nesta, Jay Killah, Sam, Mutant, Adinon, Nicoteen, Sewedo (ADN), Kemtaan, Demos, Sam Seed, Cyanogêne, WP, Mamba Noir, D-Flex, K-Libr Volcanik, DRBX, Roccah, DJ Highfa, le regretté Rim'K (rip)... Une scène urbaine de Slam conscient est elle aussi très active depuis des années[Depuis quand ?] avec des artistes comme K-Mal Radji, Sergent Markus, Rodoutan le Silencieux, Le Yov, Sêminvo...
L'avènement d'Internet a aussi permis au rap béninois d'être plus médiatisé, ouvert sur le monde et accessible à la diaspora éparpillée, de 2005 à nos jours des forums et sites comme Zangbeto, Béninzik, Rapdubled, Voluncorp, UrbenHits, etc. ont relayé les hits et clips à travers la toile.
Depuis quelques années, le rap béninois cherche son identité[réf. souhaitée] tiraillé entre influences américaines, nigérianes, françaises et plus traditionnelles. Le manque de structures, de managements professionnels, d'investissements culturels de l'état et le copinage médiatique freine le développement de cette musique.[réf. souhaitée]Depuis 2014, les nouveaux talents urbains les plus populaires sont Fanicko, Tyaf, Hypnoz, Zef, Vano Baby, Nikanor , T-Boy...
Burkina Faso
Le Burkina Faso rassemble chaque année les rappeurs venus d'Afrique et du monde entier durant une semaine à travers un festival nommé « OUAGA HIP HOP »[36]. Entre 2000 et 2007, le Hip-Hop cartonne et est le premier genre musical de la jeunesse burkinabè. Des groupes et des rappeurs de renoms comme Censure, Yeleen, Smockey, Faso Kombat, K-DJOBA, OBC, Clepto Gang, Baloukou, 3eRégiment, Tere Pirattack explosent sur la scène nationale, africaine et internationale. À la même période, certaines compilations (Faso connexion, Chronik noir, la part des ténèbres 1 et 2, vrai de vrai) et concours rap (Craven A flow, Hip-Hop allstars, Nescafé rap tour, All Flowz)[37],[38] permettent de révéler plusieurs groupes et artistes du Underground comme Waguess Family, Baloukou, Tere, 2 Kays, Wedhyak, K-TA. Mais l'influence grandissante du Coupé-décalé ivoirien au Burkina Faso à partir des années 2005 aura un impact négatif sur le développement du Hip-hop burkinabè. Certains groupes de rap ou rappeurs vont même s'essayer à ce genre musical pour des raisons commerciales au détriment du rap. Néanmoins, des artistes et groupes indépendants continuent à faire vivre le mouvement.
Gabon
On assiste depuis quelques années[Depuis quand ?] à l'émergence du rap dans des pays comme le Gabon, avec des acteurs tels que Movaizhaleine, HAY'OE, Ba'ponga, Lestat XXL, Lord Ekomy Ndong ☥, Dany Maggeintha ou encore Secta'a. Au début des années 1990, le groupe V2A4, pionnier en Afrique, sort le tube AFRICAN REVOLUTION qui peut être considéré comme le premier 45 tours de l'histoire du hip-hop africain[réf. nécessaire]. De même, Libreville abrite déjà le grand mouvement des « Rappeurs de La côte ouest africaine », initié par Arcad, animateur sur Africa numéro 1. Aujourd'hui[Quand ?], le pays abrite des évènements hip-hop parmi les plus grands du continent africain[réf. nécessaire] tels que la nuit de la musique, le Bantou live, le Show du pays ou le Gabao hip-hop qui voient défiler chaque année les stars du hip-hop mondial.
Maroc
Le Maroc est souvent présenté[Par qui ?] comme le principal pays du rap au Maghreb[réf. nécessaire]. Le rap marocain prend différentes formes allant du rap commercial au rap conscient. Les débuts du hip-hopet des arts urbains au Maroc remontent au milieu des années 1980. Il faut préciser que dès son apparition en Occident, des jeunes marocains issus de l'immigration vivant en Europe feront entrer le rap au pays lors de leur retour saisonnier au Maroc. Les rappeurs marocains mettront plusieurs années pour transformer le rap occidental en rap marocain(fusion entre musiques traditionnelles marocaines et rap occidental) et pour trouver le phrasé adéquat (mélange d'arabe marocain dit darija, tamazight (berbère), français et anglais). L'ouverture démocratique du pays (amorcée à la fin des années 1990) jouera un rôle crucial dans l'épanouissement et l'expansion de tous les nouveaux genres musicaux de la nouvelle scène marocaine. Il ne se fait réellement connaître qu'à partir de l'année 1996 grâce au rappeurs Dogs, 3awd Lil, Double A (Aminoffice) et Zanka Flow dont MUSLIM qui représentait le côté conscient du rap marocain. De l'autre côté, il y avait Don Bigg avec une vision du rap très proche de celle des Européens et où on recense beaucoup de succès à travers l'Europe et l'Afrique dans les années 2000. Des artistes et des groupes comme Kachela, Casa Crew, Casa System, H-Kayne, Don Bigg, Shayfeen, Fnaïre, MUSLIM ou Dizzy DROSrendent célèbre le rap marocain.
Sénégal
Autre pays précurseur, le Sénégal est une scène du rap africain avec des groupes ou artistes comme PBS (Positive black soul) ou Daara J et Pee Froiss.
Tunisie
Le rap tunisien démarre au tout début des années 1990. On voit quelques artistes et groupes s'aventurer sur des scènes locales (T-Men, Wled Bled, Arab Clan, Brigade Parazit's, Hogra Sexion, Light Beat, B4 Clan, Mc bilel, etc., Rag Tag Music.) avec un succès limité à une sphère d'initiés. En effet, ces artistes demeurent inconnus pour la grande majorité de la jeunesse tunisienne. Cette vague artistique s'amplifiant de génération en génération, on retrouve des rappeurs chantant de plus en plus en tunisien (dialecte arabe local). Cette scène rap est très active et productive mais souffre du manque de soutien à la fois officiel et des éditeurs locaux. Ce manque de soutien est notamment dû au contenu de quelques titres de rap dénonçant les injustices sociales, le chômage, la corruption, etc. Cette scène rap est sous surveillance, surtout depuis l'apparition d'El General qui interpelle le président Zine el-Abidine Ben Ali sur la corruption, le chômage et les violences de la police.